Précipitations
Le service météorologique «Météo-France» a pour mission d’effectuer des relevés météorologiques quotidiens. Pour cela, il dispose de moyens modernes (satellites, stations automatiques, super calculateur,…) mais comptait aussi sur des moyens humains.
Dans chaque département, il existait jusqu’en 2021 un réseau d’observateurs bénévoles qui relevaient chaque jour la pluviométrie, les températures et le climat.
Les observateurs étaient répartis sur tout le département au nombre d’une quarantaine.
Jura Alsacien, Sundgau, Trois Frontières
Les relevés étaient effectués par la Gendarmerie Nationale de Ferrette jusqu’en 2001 puis cette mission a été reprise par Patrick Simon à Muespach.
Lorsque les moyens technologiques modernes ont été suffisamment fiables, les services effectués par les bénévoles ont été arrêtés et remplacés par des stations de mesures automatiques. Il en existe une basée à Lucelle et une autre à Kiffis qui complètent les données relevées à l’aéroport Bäle-Mulhouse .
Grâce à un pluviomètre agréé et distribué par Météo-France, les relevés ont été faits tous les matins à 7 heures en hiver et à 8 heures en été. La quantité d’eau tombée les dernières 24 heures ont été effectués sur Muespach pendant vingt ans.
Les graduations de ce pluviomètre allant de « traces » à 100 mm maximum permettent de mesurer les petits volumes de rosée jusqu’aux pluies torrentielles des orages.
Les pluviomètres sont étalonnés pour correspondre à des litres par mètre-carrés de terrain. Une pluie de 16,6 mm par exemple correspond à 16,6 litres par m2 en 24 heures.
En début de chaque mois, l’ensemble de ces données était transmis, via internet, au service régional pour des statistiques mensuelles et annuelles de la pluviométrie en Alsace.
Ces informations sont intégrées dans la base de données nationales située à Toulouse.
Une moyenne de 891 mm de pluie
Les données recueillies à Muespach depuis vingt ans permettent de situer la moyenne annuelle à 891 mm d’eau (rosée, pluie, neige, orage, brouillard).
Depuis le début des relevés à Muespach en 2001, l’année 2003 présente la pluviométrie la plus faible avec 610,4 mm annuelle et l’année 2012 la plus arrosée avec 1241,1mm.
Sans tirer de conclusions hâtives sur un quelconque réchauffement climatique, que ces relevés ne permettent en aucun cas de conclure, on remarque une certaine baisse de la pluviométrie annuelle. Entre 2001 et 2013, le cumul annuel s’approchait voire dépassait les 1000 mm. Depuis ces dates, la moyenne est nettement en dessous et ne les dépasse plus (sauf en 2016).
De grandes disparités mensuelles
Les cumuls mensuels sont très variables avec le minimum de 3,5 mm en mars 2014 et le maximum de 225,8 mm en août 2007. Sur ces 20 années de relevés, on constate que la moyenne se situe entre 60 et 90 mm par mois.
Les mois de juillet et d’août ont des moyennes élevées à cause des orages d’été qui peuvent apporter jusqu’à 40 mm d’eau en à peine une heure et de la pluie persistante le reste de la nuit pour présenter un total journalier de presque 60 mm soit 60 litres par mètre carré.
Pour affiner le travail de relevés, l’observateur notait la tendance et les événements météo de la journée : pluie, orage, rosée, soleil, tempête, neige, givre, brouillard, couvert, sec…
Suite des relevés :
La plupart des bénévoles continue à faire les relevés quotidiens et peuvent continuer à transmettre leurs observations comme tout citoyen sur les nouvelles applications d’observations météorologiques développés par Météo France.
